Mai 2017 : Misatango de Martin Palmeri.
Nous avons chanté cette oeuvre deux fois à guichet fermé!
On la décrit comme «la messe préférée du Pape ». Ce qui est sûr, c’est que la Misatango de Martín Palmeri a bien reçu les honneurs du Vatican. C’était en octobre 2013, à Saint-Ignace de Loyola, pour l’ouverture du Festival International de Musique et d’Art Sacré de Rome, dédié au Souverain Pontife.
Composée en 1996, la Misatango est aussi appelée Misa à Buenos Aires. Elle est composée sur des rythmes de tango. Tous les éléments traditionnels d’une messe (Kyrie, Gloria, Credo, etc.) sont là, mais sur un rythme inhabituel, dansant, envoûtant. C’est une œuvre pour orchestre à cordes complétée par un piano et un bandonéon, instrument emblématique du tango, qui transcende la musique classique par l’apport de rythmes musicaux latino-américains.
« J’étais également chef de chœur et pianiste dans un orchestre de tango, raconte Martín Palmeri. Comme il n’existe pas de répertoire de tango pour chœur, mes choristes me demandèrent d’écrire un arrangement de tango pour chœur a cappella. Ce fut un véritable désastre : le tango est une culture, un mode de vie qui implique même une façon de marcher. Or le chœur sonnait totalement européen et les voix solistes se perdaient sans intérêt. J’ai donc compris qu’il fallait écrire une œuvre originale. Et comme, à cette époque, je m’intéressais beaucoup à la musique religieuse, j’ai décidé d’écrire une Messe, en gardant le latin qui, pour moi, est la langue chorale par excellence. J’ai commencé à chanter le Kyrie sur un thème de tango et puis le Kyrie s’est terminé naturellement. Le reste de l’œuvre a ainsi suivi. ».